jeudi 19 février 2015

Réponse à Philippe VAL

J’ai relu récemment un édito de Philippe VAL dans Charlie HEBDO intitulé : Les traitres et les crétins.

A la fin de l’édito Philippe VAL écrit :
« Mais il y a une question qui reste sans réponse. Ca me tarabuste, et je caresse l'espoir qu'il y aura des lecteurs pour éclairer ma lanterne. Pourquoi et comment, depuis le début de l'histoire, les crétins ont-ils réussi à entretenir l'idée qu'ils étaient plus à gauche que les traîtres ? »

J’ai tourné les doigts 7 fois autour de mon clavier avant de répondre.

Pour ceux qui n’ont pas lu l’édito, je résume : les traitres, sont les Socialistes ; et les crétins, les Communistes.

Philippe VAL n’utilise le deuxième degré que pour les traitres, car si vous retrouvez l’édito, il est vraiment de premier degré pour les crétins, insultant.

Comment un crétin comme moi peut expliquer à un traitre comme lui que le P.S n’est pas moins à gauche que le PCF, mais qu’il est carrément de droite ?

L’opportunité se présente en lisant l’actualité et en se remémorant l’histoire.

Alain TOURAINE disait récemment que la gauche Française était dirigée par le Parti Communiste jusqu’en 1983. Alors, effectivement, les avancées sociales que  l’éditorialiste attribue aux traitres ont été impulsées par les Communistes au gouvernement.

J’accepte d’être traité de crétin en 1983, lorsque les communistes n’ont pas quitté le gouvernement de soi-disant gauche au moment où a été mise en place une politique d’austérité et une politique de sape des alliés du programme commun.

Cette politique de sape consistait à réclamer la paternité des avancées de 81 et 82 pour l’image de gauche, et à mettre en place une politique social-démocrate qui favorisa les délocalisations, la casse de l’emploi et le début de la misère de masse.

Au fur et à mesure de la perte d’influence du PCF, les traitres ont participé activement au déclin des communistes en mettant en place des stratégies locales fatales au parti communiste.
MITTERAND eu l’idée de fabriquer de toute pièce le Front National qui divisa la droite mais affaiblit la gauche de la gauche de l’époque.

Les années qui suivirent virent des socialistes privatiser à tour de bras les services publics.
De 97 à 2015,ce furent les vaches maigres pour les traitres, et l’apocalypse pour les communistes, plus bas historiques dans les scrutins, enterrés par des alliés de circonstances,  écologistes opportunistes, prêts aux plus basses besognes pour quelques croquettes,  jusque dans le bastion de MONTREUIL.

Arrivé en 2012, sur l’idée que son ennemi était la finance, François HOLLANDE mettait en place une politique que même le très libéral SARKOZY ne renie pas.

Imaginez, Emmanuel MACRON, rapporteur de la commission ATTALI (du traitre du même nom), est aujourd’hui ministre fossoyeur du code du travail, ancien banquier d’affaire.
Combien de socialistes ont rejoint les rangs de la droite en 2007 ? Me viennent à l’esprit : BESSON, KOUCHNER, BOCKEL ; et j’en oublie !

Alors Mr VAL, comment m’expliquerez-vous que le Parti Socialiste est de gauche, comment m’expliquerez-vous qu’il n’a jamais trahi tous ceux qu’il était supposé défendre ?





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