J’ai relu récemment un édito de Philippe VAL dans Charlie
HEBDO intitulé : Les traitres et les crétins.
A la fin de l’édito Philippe VAL écrit :
« Mais il y a une question qui reste sans réponse. Ca
me tarabuste, et je caresse l'espoir qu'il y aura des lecteurs pour éclairer ma
lanterne. Pourquoi et comment, depuis le début de l'histoire, les crétins
ont-ils réussi à entretenir l'idée qu'ils étaient plus à gauche que les
traîtres ? »
J’ai tourné les doigts 7 fois autour de mon clavier avant de
répondre.
Pour ceux qui n’ont pas lu l’édito, je résume : les
traitres, sont les Socialistes ; et les crétins, les Communistes.
Philippe VAL n’utilise le deuxième degré que pour les
traitres, car si vous retrouvez l’édito, il est vraiment de premier degré pour
les crétins, insultant.
Comment un crétin comme moi peut expliquer à un traitre
comme lui que le P.S n’est pas moins à gauche que le PCF, mais qu’il est
carrément de droite ?
L’opportunité se présente en lisant l’actualité et en se
remémorant l’histoire.
Alain TOURAINE disait récemment que la gauche Française
était dirigée par le Parti Communiste jusqu’en 1983. Alors, effectivement, les avancées
sociales que l’éditorialiste attribue
aux traitres ont été impulsées par les Communistes au gouvernement.
J’accepte d’être traité de crétin en 1983, lorsque les
communistes n’ont pas quitté le gouvernement de soi-disant gauche au moment où
a été mise en place une politique d’austérité et une politique de sape des
alliés du programme commun.
Cette politique de sape consistait à réclamer la paternité
des avancées de 81 et 82 pour l’image de gauche, et à mettre en place une politique
social-démocrate qui favorisa les délocalisations, la casse de l’emploi et le
début de la misère de masse.
Au fur et à mesure de la perte d’influence du PCF, les
traitres ont participé activement au déclin des communistes en mettant en place
des stratégies locales fatales au parti communiste.
MITTERAND eu l’idée de fabriquer de toute pièce le Front
National qui divisa la droite mais affaiblit la gauche de la gauche de l’époque.
Les années qui suivirent virent des socialistes privatiser à
tour de bras les services publics.
De 97 à 2015,ce furent les vaches maigres pour les traitres,
et l’apocalypse pour les communistes, plus bas historiques dans les scrutins,
enterrés par des alliés de circonstances, écologistes opportunistes, prêts aux plus
basses besognes pour quelques croquettes, jusque dans le bastion de MONTREUIL.
Arrivé en 2012, sur l’idée que son ennemi était la finance,
François HOLLANDE mettait en place une politique que même le très libéral
SARKOZY ne renie pas.
Imaginez, Emmanuel MACRON, rapporteur de la commission
ATTALI (du traitre du même nom), est aujourd’hui ministre fossoyeur du code du
travail, ancien banquier d’affaire.
Combien de socialistes ont rejoint les rangs de la droite en
2007 ? Me viennent à l’esprit : BESSON, KOUCHNER, BOCKEL ; et j’en
oublie !
Alors Mr VAL, comment m’expliquerez-vous que le Parti Socialiste
est de gauche, comment m’expliquerez-vous qu’il n’a jamais trahi tous ceux qu’il
était supposé défendre ?
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