vendredi 26 avril 2013

Le Sherpa ne vaut pas cher (Le scorpion et la tortue ou les fourberies d’Attali)


Tout le monde sait ce que je pense du Front de Gauche, tout le monde sait aussi combien je me méfie des socialistes, solfériniens ou pas et des anciens socialistes.

Je ne parlerai pas de la prestation de Jean-Luc MELECHON, Nicolas CANTELOUP aurait fait une meilleure imitation de Georges MARCHAIS.

Je m’attacherai à commenter ce que j’ai vu de plus bas, vil et fourbe dans une émission politique.

Jacques ATTALI, conseiller de François MITTERAND et de Nicolas SARKOZY, était connu pour son rôle d’homme de l’ombre qui aime bien la lumière. Il nous a montré qu’il était capable de faire le grand écart, mais hier il a montré la pire attitude d’un homme de ce niveau.

Invité à « Des paroles et des actes », il a sur un ton mielleux, condescendant commenté les positions et le programme soutenu par Jean-Luc MELENCHON.

Le libéralisme dont il a fait preuve dans son rapport pour Nicolas SARKOZY  était jeté au panier, car, si l’on en croit l’incrustation le présentant, il n’est plus qu’écrivain, il doit avoir besoin de vendre des livres ou de briller de nouveau dans l’ombre d’un personnage de premier plan.

Sa tenue grise, du costume à la cravate en passant par la chemise, la barbe mal taillée, voulait peut être nous faire croire qu’il était devenu un homme du peuple, personnalisant l’austérité de son habillement à son ton monocorde.

Il nous a rappelé son statut d’intellectuel à renfort de fable africaine et de citation de NIETSCHE, MARX et LENINE. Fallait-il qu’il fasse autant d’effort pour passer pour un intellectuel de gauche ? Nous n’en croyons pas un mot.

La brosse à reluire à la main, il a vanté le programme de son interlocuteur, précisant qu’il était inapplicable à l’échelle de notre pays.
Soit, nous ne pouvons pas être tous d’accord sur tout, je considère les protagonistes d’hier soir plus éclairés que moi sur bien des sujets.

Je n’avais pas beaucoup d’admiration pour cet homme, mais depuis ce matin, je ne sais même plus lui donner un qualificatif.

Alors qu’il quitte le plateau, il se retourne vers Jean-Luc MELENCHON et lui lance : Vous nous préparez la Corée du Nord.

Ce n’est pas cette réflexion qui est en cause, c’est la technique employée qui est au-dessous de tout. Pourquoi ne lui a-t-il pas lancé cette phrase plus tôt, alors qu’il était assis en face de son adversaire ?
Cet homme est un serpent. Il rampe, frappe en traitre.
Comment faire confiance à ce qu’un individu de ce calibre peut écrire ?
Comment pouvons-nous encore donner quelque crédit à ses travaux ?
Non, décidément, le Sherpa ne vaut pas cher.

Pour nous détendre un peu, je vous raconterai l’histoire du lapin et du serpent :
Un jour un lapin aveugle rencontre un serpent. Le serpent décide de jouer à « Devine qui je suis », le serpent fait le tour du lapin et dis :
-          fourrure, petite queue grandes oreilles, tu es un lapin ; à toi de deviner maintenant
Le lapin ausculte le serpent et dit :
-          Tu rampes, tu es froid, tu n’as pas de couilles, tu es Jacques ATTALI

mercredi 24 avril 2013

Réponse à Jean-Frédéric POISSON . Son article dans Causeur.fr



Dans un article intitulé « Manif pour tous : la suite ? », Jean-Frédéric POISSON a une vision que je ne partage pas, mais personne ne s’en étonnera.
Je n'ai pas pu réagir sur leur site alors je fais cet article pour "Le regard de Franz"

Pour ne berner personne, je tutoierai JF POISSON dans cet article, comme je le fais lorsque nous nous rencontrons.

Jean-Frédéric, ton article dans causeur.fr me rassure un peu sur le fond. 

Je lis enfin quelque chose qui est d’un niveau plus élevé que celui du fond de la fosse septique, niveau auquel se sont complus l’ensemble des orateurs dans les communications grand public.

 Je te remercie de montrer un peu de considération pour le peuple qui sait comprendre autre chose que des blagues salaces et homophobes.

Si je suis satisfait du fond, je n’adhère pas à l’analyse.

Pourquoi autant de monde dans la rue ?

Pour commencer, saluons tout le marketing fait autour du sujet, c’était bien emballé, fédérateur.

Mais mes félicitations ne seront pas exclusivement décernées aux organisateurs premiers du mouvement.

Il convient de féliciter le Premier Ministre et l’ensemble du gouvernement, parce que pour accumuler autant d’erreurs, il fallait s’y mettre à plusieurs.

1) Erreur de calendrier : il n’y avait pas pire en matière de timing. Les attentes des français sont portées sur l’emploi et le pouvoir d’achat, par sur le mariage d’une minorité qui n’était pas aussi pressée.

2) Erreur de communication : en effet la France n’est pas un pays précurseur. C’est le 9ème paysà établir l’égalité en la matière, donc pas de quoi se taper le cul parterre et parler de loi historique. 
L’abolition de la peine de mort en son temps en fut une, les lois VEIL en furent d’autres, mais pas encore aussi révolutionnaires que les congés payés ou la Sécurité Sociale. 
D’ailleurs si on veut rétablir la vérité, ce sont les lois à venir qui détruisent le modèle social français qui sont historiques, mais celles-là, en silence.

Erreur de process : l’épisode du sénat est lamentable

Erreur de mise en scène : BARTOLONE, TAUBIRA et consort sont de biens mauvais comédiens.

Je féliciterai aussi Jérome CAHUZAC qui est venu ajouter le scandale à la confusion.

Je féliciterai le Président de la République pour sa gestion de la situation. Il était dépassé par les évènements, mais il a pu faire passer une promesse électorale au bout d’un an ! OUF !

Les manifestants :
Ils ont été servis par le contexte. Bien aidés par une artiste ringarde , opportuniste qui a su saisir la balle au bond .
Ils ont été servis par les éléments d’extrême-droite qui ont trouvé de la famille éloignée pour manifester, ils se sont sentis moins seuls et ont grossi des rangs de jeunes bien mis qui découvraient la matraque et les lacrymos.
Que restera-t-il de ce mouvement aux municipales ?
Rien !
Les élections se suivent et se ressemblent.
Si la rue reflétait les résultats des élections, Hollande ne ferait pas une autre réforme des retraites, Mélenchon aurait été élu au premier tour et ceux qui nous gouvernent ne nous prendraient pas pour des cons comme ils l’ont fait les uns après les autres (SARKOZY et HOLLANDE en Lorraine)

Ce mouvement est le reflet de ce qui va se passer dans un an, mais la cause n'en sera pas l'origine.

Les mécontentements sont nombreux, si le gouvernement avait choisi un autre calendrier, n'importe quelle autre réforme aurait mis autant de monde dans la rue.

Jean-Frédéric, ne rêve pas, si alternance il y a tu devras partager avec la vague Bleue Marine, et ça je ne suis pas certain que tu en soies enchanté.

mardi 23 avril 2013

Un Putain de « Non-évènement » ou bien un Putain d’évènement !


Les socialistes se gargarisent sur les réseaux sociaux. 

On vient de voter la loi légalisant le mariage pour les personnes du même sexe.
Honnêtement, est ce que ça vaut tout ce bruit ?

C’est un non évènement parce que c’est un sujet sociétal adapté à une minorité dont la plupart n’avait rien à foutre.

Parmi mes amis homos que j’ai questionnés à ce sujet, pas un ne m’a dit que ce mariage était une attente particulière.

C’est un évènement parce qu’il a fallu 1 an pour qu’une promesse de campagne soit tenue.

Une telle joie serait concevable, si par une loi, un million d’emplois pouvaient être créés. Alors là, je serais d’accord pour partir avec ma voiture en centre-ville et boquer le klaxon.
Mais là, avec la majorité à l’Assemblée Nationale quel risque courrait la majorité que ce texte soit rejeté ?

L’exploit a été de mettre tout ce que la France compte d’homophobes, xénophobes, Fachistes, Collabos potentiels en temps de guerre dans la rue en même temps.

J’en ai entendu des horreurs !
« Bientôt on va se marier avec son poisson rouge »
« Bientôt on pourra être polygame »

Et d’autres horreurs que je ne veux pas citer sur ce blog tant c’est nauséabond, de triste mémoire et laxatif.

Mais maintenant la bête est sortie, maintenant on tend le bras dans les manifs, maintenant on utilise des verbes d’un autre temps : Gazer, rafler, saigner, on utilise des mots qu’on voudrait avoir oublié : « Il veut la guerre, il l’aura », Maintenant le mot révolution est utilisé par la droite extrême.

Ce débat aura fait sortir de leurs placard des personnalités tricardes, ringardes.

Frigide BARJOT oubliée tant son talent est inexistant, Dieudonné qui a pété un câble il y a quelques années, tristes sires en mal de popularité, en mal de public, qui ont trouvé une scène pour se produire et rappeler au plus grand nombre qu’ils existent.

Mais contre quoi la droite va-t-elle se révolter maintenant ?
Une loi pour la compétitivité des entreprises, issue d’un accord  imposé par le MEDEF, signé par des organisations syndicales en échange de bidouillage de chiffre leur laissant leur représentativité ?

Bien sûr que non ! Un gouvernement de droite aurait mis en place la même loi !

Vont-ils se révolter contre la prochaine réforme des retraites qui va prolonger l’inscription au chômage de ceux qui pourraient s’appeler bientôt des retraités ? Non plus, ils sont partisans de cette réforme.
Alors ce changement ?
Il sera limité au droit de quelques-uns qui n’avaient rien demandé de se marier.

Putain, ça valait bien la peine de critiquer HOLLANZY pour mettre SARKOLANDE à la place.

Jacques DUCLOS disait « Bonnet blanc et Blanc Bonnet », ça n’a jamais été aussi vrai.

lundi 22 avril 2013

A Monsieur BOURRELY, le meilleur distributeur de Coups de Pied au Cul de mon enfance


Monsieur BOURRELY était un homme à l’accent du sud-ouest. Il avait une cicatrice sous le nez, un sifflet d’arbitre de rugby, et était l’enseignant de CM2 et le Directeur de l’Ecole Communale Amédée AUTRAN à Marseille.

Tous les matins, il était au portail pour accueillir les élèves. L’hiver, lorsque nos mamans nous mettaient une casquette avec les rabats sur les oreilles pour le pas avoir froid, il fallait penser à l’enlever en passant devant lui et en disant bonjour. Sinon de sa grosse voix, il nous rappelait ce rudiment de politesse.

Nous entrions en classe, et sur le tableau, il y avait une phrase d’une écriture scolaire, parfaite, de celle que l’on retrouve aujourd’hui dans les gammes vintage des magasins Bio Bobos. Mais c’était lui qui l’avait écrite.

                                                      « Qui vole un œuf, vole un bœuf »
                                   « Bien mal acquis, ne profite jamais »

C’était notre première leçon de la journée, la leçon de morale. elle n’était ni laïque, ni Républicaine, ni soutenue par quelque adjectif. Juste de la morale.

A cette époque, Monsieur BOURRELY donnait les plus beaux coups de pied au cul de mon existence en toute impunité. Mais il les distribuait avec justice et amour républicain de son prochain.

Personne n’aurait osé raconter qu’il avait été puni en classe de peur de récolter une punition supplémentaire à la maison.
Monsieur BOURRELY « donnait des verbes » par 5.
Il avait une fois puni un élève qui avait bruyamment laissé échapper une flatulence  en lui faisant conjuguer le verbe « Parfumer l’atmosphère » à tous les temps 5 fois.

Monsieur BOURRELY avait une méthode impeccable pour mettre des 10 sur 10 aux dictées.
En marchant dans les allées de la classe, il surveillait ce que nous écrivions, pendant cet exercice hebdomadaire. Lorsque nous faisions une faute sur un mot, un verbe appris dans la semaine, nous prenions une claque, qui nous alertait. Et hop, nous corrigions pour ne pas en prendre une autre lorsqu’il repassait.

Monsieur BOURRELY nous traitait de « Bricoleur ! » c’était l’insulte suprême.

C’était l’école de la République, des encriers, des tableaux noirs, des cartes de France multicolores, des départements qu’on apprenait par cœur.

C’était l’Ecole de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité.

Plus tard j’ai connu l’école confessionnelle, Lacordaire chez les Dominicains à Marseille
Monsieur BOURRELY n’était plus là, mais il y avait Jean DE VITA et son  coup de pied au cul légendaire, et José BARTOLOMEI qui avait, lui aussi la main leste. Bref les mêmes recettes.

Je n’ai pas vu beaucoup de différence entre les deux écoles.
Je pense avoir mérité toutes les sanctions qui m’ont été infligées.
Je sais que les enseignants dont je parle à travers les noms des directeurs que j’ai cités avaient tous, l’amour du métier et l’amour des gamins.

J’ai déjà rendu un hommage à Lucie dans un article précédent, je ne pensais pas à l’occasion d’une ineptie lue sur Facebook avoir à refaire un article sur l’école.

Jean DE VITA que j’ai revu il y a peu à l’occasion d’une soirée d’anciens élèves me disait « Le rectorat nous a informé que le coup de pied au cul n’avait plus aucune vertu pédagogique ».

La vraie réforme consisterait à en donner aux parents pour commencer, car on ne doit pas déléguer l’éducation aux enseignants, les enseignants enseignent, les parents éduquent.

Il faut en donner aux politiques. A force de ne pas choquer et de faire du politiquement correct, on qualifie, justifie, embellit, etc….
La morale laïque !  pourquoi ce pléonasme ?
Si elle est enseignée dans l’école de la république, elle est laïque.
C’est le nouveau combat des calotins, qui cumulent les phobies :
Islamophobie, homophobie, Xénophobie etc….
Les voilà maintenant en train de lutter contre la morale laïque.
Je rappellerai à ces gens que notre beau pays donne aux parents le choix de l’enseignement pour leurs enfants.
Il y a dans ce beau pays de France des établissements confessionnels.
Quelle que soit sa religion on trouve son bonheur.
A ceux-là je dis :
Alors pourquoi vous sentez-vous obligés de nous casser les couilles avec des réflexions sur le qualificatif mis après le mot « Morale » ?

Aux Politiques je dis
Alors pourquoi vous sentez-vous obligés de nous casser les couilles en ajoutant un  qualificatif après le mot « Morale » ?

 Et à tous je dis :
Aussi longtemps que nos impôts permettront à tous d’avoir l’enseignement que nous choisissons librement pour nos enfants, arrêtons de faire chier le monde sur l’école publique.

Qu’elle reste Laïque, Gratuite et obligatoire, qu’elle aide à former son esprit critique, sa personnalité, que cette école traite toutes et tous avec respect, dignité. Que cette école soit un rempart impénétrable aux idéologies religieuses.

BREF, au lieu de gueuler, foutez vos gosses où vous voulez et arrêtez de faire chier le monde avec des détails !

dimanche 7 avril 2013

Ma rencontre avec Matthieu COLOMBANI

Matthieu COLOMBANI fait partie de mes contacts professionnels avec qui j'ai noué des liens amicaux.

Idéologiquement, beaucoup de choses nous séparent. Mais s'il est un adversaire, il n'est pas dénué de valeurs.

Il est étonnant que ce jeune homme soit replié sur des valeurs d'un autre temps.

Il fera surement une carrière en politique.
Ce sera un adversaire redoutable.

J'ai toujours plaisir à discuter avec lui de sujets sociaux sur lesquels il est très pointu.
J'aime bien m'opposer à lui sur les sujets de sociétés.

Je ne reprocherai jamais à quelqu'un d'avoir des convictions, même si elle sont aux antipodes des miennes.

L'honnêteté est une qualité rare dans les milieux politiques, il fait partie de ceux qui le sont.

J'espère qu'il va le rester