mercredi 1 juillet 2015

Le premier juillet 2001, je me souviens, Les Lacordériens en deuil, plus rien ne sera jamais comme avant

J’étais en famille à Allauch, de la famille des Vosges qui visitait la région. 

Nous nous sommes arrêtés dans la boutique de Pierre TESTA acheter des spécialités locales.

Pierre me donne de mauvaises nouvelles de José qu’il a vu quelques jours auparavant au théâtre Sylvain.

Nous quittons la boutique et continuons notre promenade.

Nous avions fait 50 m à peine que Pierre sort en courant de sa boutique en criant : Jacques, José est mort, José est mort »

En une seconde mon adolescence a défilé devant mes yeux puis est morte.

Les rires, les claques, les colères, tout ce que j’ai toujours mérité venait de s’éteindre.

Même si je ne voyais pas José souvent, je me retrouvais seul. Il n’est pas une semaine, un jour sans qu’un souvenir de José me revienne.

Le jour de la mort de Franco, le jour où des terminales avaient triché au bac blanc, le jour où nous avons été pris en flagrant délit de chahut dans la classe de Monsieur FIGARI, je jour de la bagarre en 1ère B dans la classe d’Henri PRABIS et bien d’autres occasions qui ont fait que j’ai vu ce que représentait un homme, un chef, un éducateur.

José était sévère mais juste et bienveillant. José savait déceler chez chacun de nous la matière première qui ferait les hommes et femmes que nous serions plus tard.

Il était le chef d’établissement, mais aussi un révélateur de talent, un mage qui lisait non pas dans le marc de café mais au fond de nos yeux, nos joies, nos peines, notre mal être d’adolescent.

J’ai 55 ans mais il me manque toujours. Il y a des jours de doute, il y a des jours, je me dis qu’il m’aiderait à faire les bons choix.

Ce jour anniversaire est une nouvelle occasion de dire

Merci José pour tout ce que tu nous a appris, d’avoir contribué à faire de nous ce que nous sommes aujourd’hui.


Je sais que j’ai eu la chance de le rencontrer.

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